Kasayid
Al Malik Ad-Dhalīl / Le Roi Errant
Al Malik Ad-Dhalīl / Le Roi Errant
Impossible de charger la disponibilité du service de retrait
Al Malik Aḍ-Ḍalīl / Le Roi Errant
قفا نبك من ذكرى حبيب ومنزل
"Arrêtons-nous pour pleurer le souvenir d'un bien-aimé et d'une demeure."
Ces mots, qui ouvrent la plus grande œuvre de la poésie préislamique, issus du poème d’Imru al-Qays, sont calligraphiés sur la poitrine de ce polaire Kasayid. Ils introduisent sa célèbre Mu‘allaqat, l’une des sept grandes odes suspendues à la Kaaba. Ce vers, empreint de mélancolie, donne le ton d’une œuvre immortelle où l’amour, la perte et l’errance se mêlent. À l’image de ce poème, cette pièce reflète l’âme déchirée d’un homme tiraillé entre le devoir et la passion, entre la royauté et la liberté.
Conçue en noir et gris anthracite, la veste traduit parfaitement le ton sombre et poignant du roi poète, surnommé le roi errant. Dans le dos, le trône vacant de Kinda témoigne de son choix radical : renoncer à son destin royal pour errer dans le désert. Placé derrière lui, ce trône incarne l’abandon de la gloire et des responsabilités, au profit d’une quête intemporelle de liberté et de poésie.
Sur la manche avant droite, l’élan des sabots de son cheval symbolise son errance et sa fuite dans l’inconnu, rappelant son choix de vivre pour sa passion. Le cheval, fidèle compagnon des âmes vagabondes, évoque à la fois la liberté, l’instabilité et la quête infinie d’un homme en rupture avec les attentes de son époque.
Au bas du dos, comme le dernier vers d’un poème, un message gravé pour l’éternité :
« لن ننسى ولو جفّت عيونُ البكاء »
"Nous n'oublierons pas, même si les larmes s'assèchent."
Ce vers s’adresse à ceux qui trouvent en lui un écho, un sens.
Cette pièce est une ode à Imru al-Qays, le roi errant, un hommage à celui qui a choisi la passion et la poésie, rejetant tout ce que cette terre pouvait offrir.
Share





